Jeanne Laisné, ou Jeanne Fourquet (XVIe siècle) 1,a 2, mais plus connue sous le nom de Jeanne Hachette (XVIIe siècle)a 3, née le 14 novembre 1456 à Beauvais, décédée dans la même ville à une date inconnue, est une figure emblématique de la résistance beauvaisienne face à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne.
Elle serait née dans lactuelle rue Jeanne Hachette2. Fille de Mathieu Laisnéa 4,3, un bourgeois4,5,6, et, daprès certains auteurs, ancien officier supérieur des gardes du palais de Louis XI tué à la bataille de Montlhéry7. Selon une autre version, la tradition beauvaisine, elle aurait conservé le nom de sa mère8,9.
La politique de Charles le Téméraire

En 1472, Charles le Téméraire envahit le nord du royaume de France, aidé par Jean II dAlençon. Il dispose de plus de moyens financiers, de plus de soldats et dune meilleure artillerie que Louis XI, mais ses troupes, harcelées par larmée royale, sépuisent en assaillant de petites places fortes. En effet, comme le duc de Bretagne François II tente simultanément dattaquer le royaume de France, Louis XI et la moitié de larmée royale doivent lutter contre les Bretons, sans que ces derniers ne passent la frontière du duché dAnjou10.
Le siège de Beauvais et le geste héroïque de Jeanne Hachette
Gabriel-Vital Dubray, Monument à Jeanne Hachette (1851, détail), Beauvais.
Louis XI, quant à lui, devait lutter contre le duc François II de Bretagne. Larmée royale en péril réussit à occuper Ancenis le 7 juillet 1472.
Article détaillé : Siège de Beauvais.

Le 27 juin 1472, le duc de Bourgogne met le siège devant Beauvais11. La ville était sans garnison, mais les habitants montèrent aux remparts pour défendre leur cité. Hommes et femmes combattirent de concert.

Jeanne Laisné, jeune habitante de la ville, saisit une hache pour repousser un Bourguignon qui sautait de son échelle dassaut du 9 juillet12. Enhardies, les femmes de la ville portèrent poudre et armes aux combattants. Il est assez possible quelles-mêmes combatissent sur les remparts, tout comme Jeanne Laisné13,14. Ainsi les 80 000 assaillants furent-ils